Mercredi 1er décembre 2010 à 16:38

Et hop, un nouvel article.

C'est rare. C'comme ça, il me faut du temps avant de trouver ce que je peux bien raconter.

Et encore même là, je ne sais pas trop comment formuler ce qui me tourne dans la tête.

Commençons par une interrogation:

Vous est il déjà arrivé d'avoir la sensation de vous détacher petit à petit de tout? Tout ce qui vous arrive ne vous provoque rien de plus qu'un vague froncement de sourcils, un rapide examen, et on laisse de côté.

On n'oublie pas non. Juste que cela n'arrive pas à vous intéresser suffisamment.

Je ne vois guère comment continuer.

Je vais donc me contenter de balancer des bouts de phrases, et cela suffira largement.

Toi, unique lecteur lecteur régulier, je tiens à toi. J'ai beau être un vrai salopard qui t'énerves de plus en plus, tu parviens, même au travers de mon désabusement, à ce que l'idée de ta perte m'emplisse d'un profond chagrin.

Et, tu es sans doute la seule personne à qui je ne sois réellement attaché. A ce point je veux dire.

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Changement de sujet: 
Marcher dans 30centimètres de neiges n'a pour seul effet que de renforcer mon envie de partir. Loin. Très loin. Dans un endroit avec encore plus de neige sans doute. Un endroit où je pourrais... Où je pourrais quoi? 
Après tout, quel est donc mon souhait le plus cher? Je me rends compte actuellement que je n'en ai pas. 
Je ne suis pas quelqu'un de motivé. De sociable. De bavard. 
Et, malgré tout mes efforts pour faire semblant de l'être, les gens se rendront forcément compte que je ne fais rien de plus que de jouer un jeu.
Alors, oui, de quoi ai-je envie?
Mon Nihilisme me pousse à répondre: De rien. Et c'est très bien comme ça. Va donc accomplir ta destinée qui est de partir t'isoler loin de tous, ayant pour seul contact tes souvenirs emplis de regrets. Pars. Enfuis toi, ne te retourne plus jamais. Parce que de toute façon sais tu? Il n'y a personne pour te regarder partir. Et encore moins pour te crier de revenir.

Une autre part me dit d'attendre. Que demain sera forcément mieux. Et si ce n'est pas mieux demain, cela le sera plus tard. Elle me murmure que pour chaque moment moisi que je passe, il y en a un sublime qui m'attends. Je dois juste attendre.

La question sur laquelle se rejoigne ces deux entités étant: Et si, c'est en partant qu'arriveront des trucs sublimes? Qu'enfin, j'aurais une vie sociale intéressante? Une passion intense pour quelque chose? Au lieu de rester ici, bêtement à attendre que les choses se déroulent comme je le souhaite?

Et si, au final, une telle chose n'arrivais JAMAIS? Et si je passais toute ma vie à attendre? Une telle idée m'est insupportable. Et, Être Moi Futur, je t'en conjure: Ne passe pas ta vie à attendre. Fais quelque chose. Pars voyager. Je t'en supplie même. Sinon, je puis m'arranger pour que tu n'existes même plus. Fais attention mec, j'ai un moyen de pression sur toi que tu n'as pas.


Bref.

Je n'ai plus aucun espoir. Mais le plus effarant étant que cela ne m'attriste même plus. Je l'accepte. Et je n'attends rien. 
Un peu comme si de la neige recouvrait tout. Lissait tout. Ma métaphore est minable. Mais la neige commence à m'obséder.


Par Chachou le Mercredi 1er décembre 2010 à 18:12
Vous est il déjà arrivé d'avoir la sensation de vous détacher petit à petit de tout?
C'est marrant, je crois que c'est exactement ce qui m'arrive en ce moment, à peu de choses près. Plus rien ne m'atteint. Peut-être que c'est le froid qui fait ça ?

Tu parles de Nihilisme, serait-ce une référence au livre de Malorie Blackman ? Je suis en plein dedans en ce moment (il me reste le tome 3 à lire); et puis si c'est pas ça, tant pis ^^
Par paranoid.truth le Mercredi 8 décembre 2010 à 22:56
Je suis vraiment flatté que quelqu'un daigne poster des commentaires sur mon blog. Cela arrive tellement... Jamais!

Bref.
Pour répondre à ta question, non, il ne s'agit pas du tout d'une référence au livre de cette fameuse Blackman. Que je ne connais absolument pas, aussi serais je ravi d'en apprendre un peu plus.

Je parlais de la pensée philosophique Nihiliste. Je t'invite à lire le début de l'article sur Wikipedia la dessus si cela t'intéresse. Oui, que le début, tout, c'est un peu relou. Au plaisir!
Par Chachou le Dimanche 12 décembre 2010 à 15:31
Ah, mince. En fait dans le livre, les noirs ont le pouvoir et les blancs sont appelés les Nihils, ils sont en quelque sorte une "sous-catégorie"... Cela a sûrement un rapport avec le nihilisme dont tu parles !
Par Chachou le Dimanche 12 décembre 2010 à 15:37
Et sinon, personnellement là j'ai plus confiance. Ma vie en ce moment elle est terriblement drôle, haha. Ce qui me fait rire ce sont les gens "t'as de la chance il t'arrive plein de trucs!" mais des fois je m'en passerais. Je sais pas si c'est le cas de tout le monde mais en hiver j'ai toujours une petite "déprime", un moment de flottement, bah ajouté à ça je sens que ça va pas être triste. Enjoy !

Sinon, je pense que c'est dur de ne pas haïr la personne qu'on a aimée, pour "remplacer le sentiment perdu" comme tu le dis si bien. Je l'ai déjà fait une fois, mais cette fois j'y arrive pas... Peut-être parce-que j'ai trouvé quelqu'un d'autre à haïr à la place ?
Par Chachou le Dimanche 12 décembre 2010 à 15:41
Un masque c'est un peu lourd, c'est vrai. Merci pour ton analyse, ça m'éclaire, et du coup je suis encore plus contente qu'il m'ait remerciée :)
Par Chachou le Jeudi 16 décembre 2010 à 19:20
Ouais, je comprends ce que tu veux dire par "conservation de la force du sentiment". Finalement la haine et l'amour, ce sont deux sentiments très différents mais la force est la même, non ? J'ai reporté ça sur quelqu'un d'autre en fait. Heureusement que le sentiment se perd avec le temps (heureusement, ou pas..)
Par Chachou le Jeudi 16 décembre 2010 à 19:26
Une armure n'est pas toujours efficace, mais elle nous donne l'impression d'être protégés, parfois. Ça peut rassurer, en quelque sorte. Mais y a des jours où on aimerait bien que les gens cherchent au-delà de cette façade, je sais pas si ça t'es déjà arrivé de te dire ça mais moi si, qu'on me regarde et qu'on me demande si ça va, pas en l'air comme tout le monde le fait, mais avec une attention sincère.
C'est dur de cerner qui on est, peut-être qu'on ne saura jamais entièrement qui on est d'ailleurs. On peut être tellement tout et n'importe quoi... C'est bizarre. Personne ne nous connait, même pas nous.
 

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