Mercredi 15 décembre 2010 à 12:23

 Commencer et finir quelque chose m'est toujours une chose ardue. De même que je ne saurais pas conclure cet article, je ne sais guère comment le commencer.

Mais le thème en sera la fuite.

C'est un mot bien choisi non? Rien que son évocation me fait penser à quelque chose de discret. De rapide. Qui glisse et pars au loin.

Quand on me demande, je commence à répondre que mon plus grand rêve est de voyager. Loin. Partout. Longtemps. Mais que je souhaite finir mes études avant.

Mais c'est faux. Ce n'est pas voyager dont j'ai envie.

Non.

Je veux fuir.

M'enfuir. 

Loin de tout. Loin de mes échecs, de mes réussites, de mes amours, mes détestés... La fuite, purement et simplement. Sans trop me retourner.

Et, une fois que je serais loin de tout, je cesserais de courir. Je me poserais. Dans un endroit frais. Ombragé. Peut être un peu de végétaux? Sans trop de gens autour.
Et une fois là... Je réfléchirais à tout ce que j'ai effectivement perdu. Si cela est une perte grave. Une perte définitive. Je prendrais du recul. 

Je me rends compte qu'il est illusoire d'espérer réussir dans ce que je fais actuellement. Je me suis fourvoyé en y allant. J'irais jusqu'au bout certes. Mais je compte bien m'enfuir après. 
Et c'est assez effrayant.

Mercredi 1er décembre 2010 à 16:38

Et hop, un nouvel article.

C'est rare. C'comme ça, il me faut du temps avant de trouver ce que je peux bien raconter.

Et encore même là, je ne sais pas trop comment formuler ce qui me tourne dans la tête.

Commençons par une interrogation:

Vous est il déjà arrivé d'avoir la sensation de vous détacher petit à petit de tout? Tout ce qui vous arrive ne vous provoque rien de plus qu'un vague froncement de sourcils, un rapide examen, et on laisse de côté.

On n'oublie pas non. Juste que cela n'arrive pas à vous intéresser suffisamment.

Je ne vois guère comment continuer.

Je vais donc me contenter de balancer des bouts de phrases, et cela suffira largement.

Toi, unique lecteur lecteur régulier, je tiens à toi. J'ai beau être un vrai salopard qui t'énerves de plus en plus, tu parviens, même au travers de mon désabusement, à ce que l'idée de ta perte m'emplisse d'un profond chagrin.

Et, tu es sans doute la seule personne à qui je ne sois réellement attaché. A ce point je veux dire.

http://paranoid.truth.cowblog.fr/images/articleblog.jpg
Changement de sujet: 
Marcher dans 30centimètres de neiges n'a pour seul effet que de renforcer mon envie de partir. Loin. Très loin. Dans un endroit avec encore plus de neige sans doute. Un endroit où je pourrais... Où je pourrais quoi? 
Après tout, quel est donc mon souhait le plus cher? Je me rends compte actuellement que je n'en ai pas. 
Je ne suis pas quelqu'un de motivé. De sociable. De bavard. 
Et, malgré tout mes efforts pour faire semblant de l'être, les gens se rendront forcément compte que je ne fais rien de plus que de jouer un jeu.
Alors, oui, de quoi ai-je envie?
Mon Nihilisme me pousse à répondre: De rien. Et c'est très bien comme ça. Va donc accomplir ta destinée qui est de partir t'isoler loin de tous, ayant pour seul contact tes souvenirs emplis de regrets. Pars. Enfuis toi, ne te retourne plus jamais. Parce que de toute façon sais tu? Il n'y a personne pour te regarder partir. Et encore moins pour te crier de revenir.

Une autre part me dit d'attendre. Que demain sera forcément mieux. Et si ce n'est pas mieux demain, cela le sera plus tard. Elle me murmure que pour chaque moment moisi que je passe, il y en a un sublime qui m'attends. Je dois juste attendre.

La question sur laquelle se rejoigne ces deux entités étant: Et si, c'est en partant qu'arriveront des trucs sublimes? Qu'enfin, j'aurais une vie sociale intéressante? Une passion intense pour quelque chose? Au lieu de rester ici, bêtement à attendre que les choses se déroulent comme je le souhaite?

Et si, au final, une telle chose n'arrivais JAMAIS? Et si je passais toute ma vie à attendre? Une telle idée m'est insupportable. Et, Être Moi Futur, je t'en conjure: Ne passe pas ta vie à attendre. Fais quelque chose. Pars voyager. Je t'en supplie même. Sinon, je puis m'arranger pour que tu n'existes même plus. Fais attention mec, j'ai un moyen de pression sur toi que tu n'as pas.


Bref.

Je n'ai plus aucun espoir. Mais le plus effarant étant que cela ne m'attriste même plus. Je l'accepte. Et je n'attends rien. 
Un peu comme si de la neige recouvrait tout. Lissait tout. Ma métaphore est minable. Mais la neige commence à m'obséder.


Samedi 16 octobre 2010 à 13:43

 Tu as remarqué? Plus d'habillages décents. Fini. On jette les fioritures. On laisse le blog moche, et banal.

Ce n'est pas l'habillage qui est si important. Puisque de toute façon, je ne cherche pas (plus) à attirer les gens. 

Je vis dans le regret perpétuel, cher lecteur. 

Je viens de m'en rendre compte. Enfin, pas tout seul naturellement. Tout seul, j'ai à peu près la clairvoyance d'une moule.
Tout ce qui m'arrive, je regrette que cela ne se soit pas passé mieux. Et cela, en réalité, me pourrit la vie.

POUR DE VRAI.

La question étant: Comment se débarrasser de ses regrets? Comment ne plus vivre en étant en conflit perpétuel avec le monde environnant?

Sans doute que c'est facile à faire. Sans doute qu'il faut juste se laisser aller, ne pas réfléchir outre mesure.

Mais sans doute que je fais fausse route. 

Une chose est sure, je compte trop sur les autres pour me mettre de bonne humeur. De moi même, je n'y arrive quasiment pas.

Quasiment. Donc tout espoir n'est pas perdu non plus. 

Autre objection de mon moi: Si tu n'es plus un aigri de la vie cynique, que seras tu? Comment arriveras tu à t'identifier, toi, par rapport à tout les autres gens? Comment se démarquer? Peut être n'es tu voué qu'à être cela non?
Puis, tu partiras vivre en ermite, encore plus aigri. 


A ce moment là, j'essaye de le faire taire. Mais il soulève un point important. Comment savoir qui je suis, si je n'ai pas un caractère bien défini? Comment ne pas se dégouter en songeant que je pourrais être un simple pigeon toujours trop gentil et attentionné?

Ce cynisme est une armure en quelque sorte. Constitué de plaque de regrets forgés. Une armure pas toujours efficace ceci dit. Mais plutôt lourde.

Je suis sur qu'il existe un moyen. De hum... Conserver cet humour froid et mordant, ce cynisme, en laissant les regrets. C'est forcément possible non?
Je l'espère.

Ce sera tout.

 

Jeudi 9 septembre 2010 à 2:05

Deux ans que tout a commencé réellement. C'est long. Ou court? Je ne sais pas. Mais c'est fini. Pas complètement. Mais les choses ont changé. Pour le meilleur? Le pire? 

Je ne sais pas. Pas du tout. C'est censé être une nouvelle vie.

Elle ressemble beaucoup trop à l'ancienne.

"-A quoi t'attendais tu connard?"  objectez vous avec raison.

A rien. Je n'attends plus rien.

La tentation est grande de cesser de poursuivre le vide.


Savez vous qu'un monstre me poursuit? Un monstre ignoble, cruel et joueur. Il m'a repéré. Il est sorti de ma tête. Et je le sens derrière moi. Je sens son souffle froid. 

Mais quand je trouve le courage de me retourner... Rien. Et il n'y a rien pour le repousser. Ni le retenir, où l'immobiliser. Plus j'y pense, plus j'en parle, plus il devient réel.
Pourquoi le faire alors? 
Parce que moi aussi, je le provoque. Moi aussi, je veux lui montrer que je sais jouer. Et que je saurais perdre. Ce moment sera ignoble, je le sais. Jamais je n'aurais aussi peur. Puis, je ne serais plus là. 

Pris par le monstre. Pouf. Disparu. En jouant bien, je peux avoir une vingtaine d'année. Reste à savoir si j'en ai envie. En ce moment, il gagne du terrain. Il me rattrape, me pourchasse impitoyablement... J'ai de plus en plus de mal à lui échapper. Peut être parce que je ne dois pas lui échapper?


Non. C'est lui, qui tentes de m'influencer. 
C'était plus simple avant. Je n'y pensais plus. Il perdait. Mais rapidement, il a repris le contrôle d'une manière détournée. Il s'est emparé de ma protection. Heureusement, maintenant, il semble l'avoir lachée. Mais c'est de ma faute si celle ci à tant souffert durant cette année.

Mais je t'attends Monstre. Je t'ai vu du coin de l'oeil. Tu as lu tout cela. Continue de jouer avec moi. On verra bien l'issue de tout cela. Peut être finirais-tu par te lasser de jouer avec moi. Et ce jour là... 

Peut être que moi, je suis le monstre qui poursuit le vide. Pauvre vide. Je te plains tu sais.

Dimanche 8 août 2010 à 20:27

 -Salut Connard.

-Heeem... va te faire quoi.

-Que de méchancetés...Qu'est ce qu'il y a?

-Fous moi la paix.

-Hein hein? Tu espères quoi? Que ta petite n°56 va venir vite? Comme ça tu pourras te branler en toute tranquilllité? Tu te réfugies dans l'iréel mec. CETTE FILLE HABITE A HAWAII.

-TAIS TOI!!... Je sais ce que je fais. Je l'aime bien, voila tout.

-Ah ouais? Juste tu l'aimes bien? Tu parles. Elle te permet de compenser l'absence de n°4. Tu te souviens? ...Cette fille qu'on aimait.... Et qu'on n'a pas su garder parce que tu te réfugiais une fois de plus dans les faux fuyants. Parce que tu as été FAIBLE.

-Ce n'est pas vrai. Ce n'est pas que de mon fait. Et puis...

-Et puis quoi?? Bien sur que si, c'est de TON fait. Lache que tu es. Paresseux! Incapable d'être sur de ses sentiments. Tu aurais vraiment voulu la garder, tu aurais fait plus d'efforts, ça au moins, reconnais le. Connard.

-Tu as... Raison. Je pensais souvent à tout laisser tomber. Mais je ne me disais pas que cela te ferait tant de mal.

-Mais qu'est ce que tu croyais, bougre d'égoiste???? Que je ne l'aimais pas?? PUTAIN! C'était mon premier amour! Je n'en dors plus. Je n'arrive même pas à en pleurer réellement... Parce que tu cherches à me bloquer!

-Je ne cherche pas à te bloquer. Je tente d'oublier ma peine.

-OUBLIER?? Pourquoi veux tu oublier? ça ne comptais donc pas pour toi?

-Si. Mais il faut oublier cette histoire.

-NON.

-Tu es toujours si chiant... Quand je dis oublier... C'est plus...Passer l'éponge. Repartir sur quelque chose d'autre. Comme...

-Ce que t'essayes de faire avec n°56? Mais c'est du faux tout ça, ça ne compte pas. C'est du virtuel. C'est juste une madame nymphomane qui s'ennuie... Et qui te dit être amoureuse mais tu vas voir: Elle va disparaitre un jour, sans prevenir,, et de nouveau, tu te sentiras seul.

-Me convient comme ça. Je sais pertinemment...que cela ne sera pas une grande et longue histoire... Mais je l'aime bien. Elle comble le vide que j'ai en moi. Que nous avons en nous. Elle apporte un peu de chaleur.... Tu ne le vois pas ça?

-Si. Je le vois. Et je le refuse. Ce n'est pas de la vraie chaleur! Tu ne l'as jamais vu. En VRAI. Tu lui as parlé certes... Mais c'est tout. Tu as des photos "hot" de elle, mais rien de clairement identifiable. Qu'est ce qui te prouve qu'elle est réellement aussi jolie que ça?HEIN? Qu'est ce qui te prouve qu'elle ne te ment pas,tout le long?

-Rien... Rien ne me le prouve. Mais justement... C'est cela que l'on appelle la confiance. La foi même. Et reconstruire une histoire... C'est apprendre à faire confiance. Cesser de se terrer dans son coin. Sais tu pourquoi j'existe? Parce que TU m'as crée. Toi. Le garçon réel. Qui ne sors même plus. Tu as commencé à squatter ce truc... Parce que tu ne pouvais pas ne pas penser à n°4 que nous aimions. Et toujours en mémoire de n°4 ... Tu as crée cette deuxieme adresse. "l'adresse de l'internet".

-Et alors? En quoi cela est dérangeant?

-Ce n'est pas dérangeant. Simplement... Ne viens pas me reprocher d'exister. Moi qui suis soi disant iréel... Alors que toi... Tu ne cherches même pas à te confronter au réel. Tu n'aurais pas fui le réel... Je ne serais pas là. Imagine: Tu aurais dragué n°88...Vous auriez peut être pu devenir très ami. Voir plus? Mais non. Tu as fui toi aussi. Tu t'es dis "Elle ne me parle pas, je viens de passer une bonne journée avec n°4, je n'en ai pas besoin". Et résultat: tu t'es effondré le lendemain

-Si je me suis effondré, c'est parce que je ne m'attendais pas a ce qu'elle couche avec ce connard. POURQUOI?? Pourquoi est elle autant attiré par lui? Et pas par moi? Depuis qu'elle l'a rencontré, elle fantasme sur lui. Elle essaye juste de se le cacher.

-Tu as essayé de te le cacher à toi aussi.

-Comment aurais je pu être serein comme ça? Comment aurais je pu accepter sans cesse une relation où l'on ne cesse de me repeter que je suis moche?

- Je sais. C'est bien pour cela que je me sens si bien avec n°56. Elle me le dit que je suis mignon. Qu'elle m'aime. Qu'elle me trouve excitant. Alors certes, c'est iréel. Certes je ne l'ai jamais vu. Mais il n'empêche que c'est ce qu'il nous faut. Ne serais ce que pour nous aider à reprendre confiance en nous. En notre pouvoir de séduction. Notre capacité à aimer.
Si tu cessais de me bloquer... Je lui aurais déjà dit que je l'aimais.

-Mais ce n'est pas vrai!

-Si. SI. Je l'aime... Je ne suis pas fou amoureux d'elle mais... elle occupe la place que n°4 a laissé.

-Hin hin. Un bouche trou hein? Comme c'est glorieux. Comme c'est gentil. Tu es fier de toi pour le coup?

-Non non, pas un bouche trou. Quelqu'un me permettant... de passer des bons moments. De m'empecher de déprimer. Et ça... c'est important.
Je ne m'attends pas à ce que tu me dises que j'ai raison...
T'façon, on nous appelle.
Entends tu?

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